Pour un dirigeant de JPMorgan, la valeur « juste » de l’Ether se situerait à 1 500 dollars, soit moins de la moitié du cours actuel de 3 150 dollars. Pour obtenir une telle évaluation, il s’est appuyé avec ses équipes sur l’activité enregistrée sur le réseau Ethereum ainsi que sur l’émergence de blockchains concurrentes.
Cet analyste de JPMorgan pense que l’Ether est surévalué
L’Ether ne devrait valoir que 1 500 dollars. C’est le sentiment confié ce week-end à Business Insider par Nikolaos Panigirtzoglou, l’un des directeurs généraux du géant financier JPMorgan.
Avec ses équipes, l’analyste a mesuré l’activité sur le réseau Ethereum afin de déterminer un « juste prix » pour l’Ether, son token natif. Ils obtiennent ainsi un cours de 1 500 dollars, soit moins de la moitié du prix actuel.
Pour cet analyste, l’Ether a récemment flambé du fait de la confiance des marchés dans l’avenir du projet – une confiance qui ne s’est pas encore concrétisée :
« Nous avons analysé le taux de hachage [la puissance de calcul allouée au réseau par les mineurs] et le nombre d’adresses uniques pour tenter d’évaluer Ethereum. Nous rencontrons des difficultés pour dépasser les 1 500 dollars. Il existe une interrogation.
Le prix actuel semble traduire une potentielle augmentation exponentielle de l’utilisation qui pourrait ne pas se concrétiser ».
Un point de vue qui tranche avec celui d’autres investisseurs. Il y a quelques jours, le trader @CroissantEth prédisait qu’un « choc d’offre exceptionnel » – notamment lié à la destruction d’une partie des frais de transactions, initiée début août – allait permettre à l’Ether de flamber dans les mois à venir :
My point is that I believe EIP-1559, staking & the merge will contribute to a supply shock never seen before on $ETH
We also have factors like :
-27% of $ETH locked in smart contracts
-$85B TVL in DeFi
‑NFT hype
‑Stablecoins growing more than $60B this yearI hope you enjoy ! 🥐
— croissant (@CroissantEth) September 13, 2021
De leur côté, des analystes de la banque britannique Standard Chartered avaient confié au début du mois que l’Ether était, selon eux, « structurellement » valorisable à un prix compris entre 26 000 et 35 000 dollars.
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L’émergence des Ethereum Killers
Le manque d’enthousiasme de M.Panigirtzoglou est aussi lié à l’apparition de blockchains concurrentes, qui proposent également des « smart contracts » – et que l’on présente souvent comme des Ethereum killers.
« Ethereum n’est plus unique. Le réseau fait déjà face à la concurrence de Binance et de Solana. Et il devrait y avoir beaucoup plus de concurrents à l’avenir », a expliqué l’analyste.
Alors que de nombreuses alternatives ont récemment séduit les marchés (avec des hausses considérables pour les tokens de réseaux comme Solana, Avalanche ou encore Terra), rien ne permet de savoir si celles-ci parviendront un jour à détrôner Ethereum, qui jouit d’effets de réseau et d’un « first-mover advantage » conséquents. Car même si certaines d’entre elles sont soutenues financièrement par de grandes sociétés de capital-risque, les principales innovations continuent généralement d’apparaître sur le réseau cofondé par Vitalik Buterin.
D’autant qu’Ethereum est toujours, de très loin, la première blockchain dans les univers des tokens non fongibles (NFTs) et de la finance décentralisée (DeFi). Elle revendique sur ce dernier près de 70% des parts de marché de la TVL (la valeur investie par les utilisateurs) :
Dans ces deux univers, la plupart des innovations apparaissent sur Ethereum, avant d’être « portées » sur d’autres blockchains. C’est ce qu’a fait remarquer Jack O’Holleran, PDG de Skale Labs, à Business Insider :
« Malgré des partenariats annoncés par d’autres blockchains, nous constatons toujours qu’une majorité des développeurs sont attirés par l’écosystème d’Ethereum ».
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